D3 et Dread : entretien avec Cédric Ferrand

D3Nous recevons Cédric Ferrand pour nous parler de son avant-dernier jeu, D3, paru dans les numéros 13, 14 et 15 de Casus Belli, mais aussi de la motorisation du jeu d’enquête avec Dread, de ce qui fait un groupe de joueurs parfait et de sa recette de la tarte aux pommes*.
Nos excuses pour la qualité sonore légèrement en-deça de d’habitude, Cédric habitant à des milliers de kilomètres de notre studio, ce qui engendre quelques sautes occasionnelles.

Les jeux mentionnés dans l’entretien :

Bonus : le questionnaire proposé par Cédric à sa table de jeu

1.       Dans quel service et dans quelle ville travaillais-tu avant de t’en venir aux Affaires Internes de Détroit ?
2.       À l’académie de police, quels étaient ta force et ta faiblesse, d’après tes instructeurs ?
3.       Que disent de toi tes anciens collègues/partenaires ?
4.       Quelle a été l’affaire qui t’as le plus marqué dans ta carrière ?
5.       Quel passe-temps surprenant te permet de relaxer de ta vie de flic ?
6.       Comment ça se passe à la maison ?
7.       Quel est le vice, le problème, le lourd secret ou la part d’ombre que tu caches mais qui tôt ou tard provoquera la fin de ta carrière ?
8.       Qui, à Détroit, te doit un gros service ? Et à qui en dois-tu un ?
9.       Qui est ton ennemi juré dans ton travail (il peut être membre de la police, de la justice, des médias…) ?
10.   Quelle est ta possession la plus précieuse ?
11.   Quelle est la croyance (religieuse, politique, principe moral, philosophie de vie…) qui te permet d’avancer ?
12.   Enfin, la seule question qui importe : Démocrate ou Républicain ?

Bonne écoute à toutes et tous !

* L’un de ces éléments n’est pas vraiment abordé dans l’entretien, à notre grand regret.

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5 réflexions au sujet de « D3 et Dread : entretien avec Cédric Ferrand »

  1. Ping : #jdr D3 et Dread : #entretien avec le #roliste Céd…

  2. Cédric Ferrand

    Dans les trucs que j’ai oublié d’aborder, trop occupé que j’étais à ne pas bafouiller :

    Le PvP.
    Dread gère ça de manière géniale : l’attaquant tire une ou deux briques, comme il veut, et pour contrer, le défenseur doit en tirer autant. Puis le défenseur peut devenir attaquant. Ça s’arrête quand un joueur a trop les miquettes pour tirer une brique ou quand la tour s’écroule. Évidemment, il ne s’agit pas juste de tirer des briques, il faut enrober ça de narration, mais c’est hyper simple à gérer. On l’a testé dans l’épisode final, quand les PJ ont essayé de se faire des coups de pute pour empêcher untel d’obtenir une promotion. Il y a même un joueur dont le perso était mort (chute fatale de la tour dans le dernier épisode) qui a pu continuer à emmerder les autres en invoquant le fait qu’il avait monté des dossiers sur tout le monde et qui donc téléguidait des attaques depuis sa tombe en expliquant qu’un journaliste recevait une enveloppe avec des preuves incriminantes.

    Comme on peut le voir sur la carte relationnelle, il y avait des tonnes de PNJ. Trop, à l’usage. Certains n’ont pas eu le temps de présence à l’écran qu’ils méritaient. En fait, on avait de la matière pour plusieurs saisons mais j’avais clairement établi que c’était une saison one-shot. Je suis un brin frustré car à l’instar de The Wire, il y avait de quoi monter une saison pour chaque aspect sur D3. On a lancé plein de perches en l’air, c’était riche. Dans une campagne classique, j’aurais eu du répondant pour rempiler en m’appuyant sur les problèmes perso des PJ et leurs contacts. Du coup, j’ai l’impression d’avoir gâché plein d’idées car j’étais concentré sur mon intrigue centrale que je ne voulais pas trop délayé.

    Dernier point, qui déborde largement du cadre : D3 propose d’incarner des flics des Affaires internes qui ont des choses à se reprocher. Donc avec une telle proposition, je m’attendais à ce que le PvP se mette en place de lui-même. Ça n’a s’est pas déroulé aussi naturellement. Je me suis retrouvé avec deux cliques de joueurs : d’un côté des joueurs qui avaient étalé leur part d’ombre publiquement en indiquant ouvertement aux autres joueurs ce que leur PJ avait fait de mal. Et c’était un indice que ces joueurs n’étaient pas chauds pour le PvP. À l’inverse, deux autres joueurs n’ont rien dit des petits travers de leur perso et étaient prêt à en découdre ludiquement. Voyant que cet aspect de D3 ne levait pas de lui-même, j’ai utilisé les supérieurs des PJ pour demander aux premiers d’enquêter sur les seconds. Et malgré plusieurs rappels, ça n’a pas marché. Il y avait cette idée qu’ils devaient rester soudés car c’était tous des PJ. C’est dommage, car ça aurait rajouté une belle couche de dilemmes. Et il y avait de quoi faire entre le PJ musulman qui avait magouillé pour obtenir une greffe pour son fils, le PJ homosexuel ayant une liaison avec un supérieur, le PJ ripou qui manipulait ouvertement les preuves et influençait les témoins…

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  3. Loris Gianadda

    Je suggère aussi (et on en a déjà parlé) de faire varier les questionnaires d’un joueur à l’autre, avec des questions piégées créant des relations entre les personnages, des objectifs/problèmes à résoudre, etc.

    Je me cite : [on peut] donner des personnalités différentes (Pourquoi on te surnomme « le pingouin » ?), des antagonismes (Pourquoi tu fais semblant d’apprécier ton partenaire alors que c’est faux ? Quand as-tu commencé à coucher avec la femme de -choisis un autre PJ- ?), voire pire (Quand as-tu commencé à croquer ? Depuis quand as-tu sombré dans les pilules ? Quelle raison te pousse à filer des renseignements aux cartels ? Quel est le motif du meurtre d’un autre flic dont tu penses avoir réussi à être blanchi ?)

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    1. Guylène

      Loris : pour ça, le troisième Dread « The Dread Geas of Duke Vulku » propose des choses de ce type. Chaque personnage a, à la fin de sa fiche de perso, une question qui commence par « Parmi les autes persos, lequel…. ne pardonneras-tu jamais / veux-tu trahir / est une menace  » etc.

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