Radio Rôliste #79 : Peut contenir des traces de noix

Itras By - The MenagerieAu sommaire de ce numéro :

  • Introduction (00m00s – 2m05s)
  • Coup de projecteur (par Gherhardt) : The Gauntlet (2m06s – 15m19s)
  • Focus (par Lille) : LARP in Progress (15m20s – 39m17s)
  • Critique (par Côme) Itras By en VF et The Menagerie (39m50s – 1h05m07s)
  • Critique (par Gherhardt) : Cthulhu Dark (1h05m08s – 1h38m59s (spoiler de 1h26m11s à 1h27m18s))
  • Nos lectures du moment (1h34m00s – 1h42m55s)

Les choses mentionnées dans ce numéro :

Lire

6 réflexions au sujet de « Radio Rôliste #79 : Peut contenir des traces de noix »

    1. edomaur

      Okay, alors :
      – Ghetto du chaudron plus scénario Edgar, plein d’illus « cul de lampe », Oliver Vulliamy
      – Bookstreet, Pierre Gavard Colenny
      – Transports publics, Antoine Boegli
      – Illustrations « réalistes » et couverture, David Cochard
      – Quelques autres illustrations par Stéphane le Nédic

      Concernant le commentaire sur le prix, franchement je trouve que c’est un peu gros et Côme je ne suis pas d’accord avec toi : il faut payer les gens qui font le travail de traduction, l’édition et tout ça, et rien n’est gratuit si on veut que le travail soit bon, et on n’est malgré tout pas dans une gamme de prix hors contexte.

      Et pour le pdf, rédhibitoire ou pas, ben c’est comme ça, c’est pour l’instant une décision politique de 2dsf, et dans ce cas précis, un pdf n’a pas la même nature modifiable et anotable que le bon vieux papier.

      Na.

      Répondre
      1. come Auteur de l’article

        Ah je me souviens plus des différences entre la version en anglais et celle en norvégien !

        Et merci pour les crédits complets 🙂

        Sur le prix, comme je le signale dans l’émission, ça tient à mon rapport personnel avec la consommation de JdR, pour lesquels j’ai tendance à payer un peu moins, voire deux fois moins que ce prix-là ; mais pour des bouquins qui n’ont pas la même qualité matérielle, faut bien le dire, et je te rejoins à 3000% sur la nécessité de payer correctement les gens qui bossent. Je pense qu’un rôliste ayant plein de bouquins A4 cartonnés couleur dans sa bibliothèque sera pas choqué par les 40 balles 😉

        Quant au PDF, on pourrait en parler longuement… En l’occurrence, tu peux tout à fait le modifier et l’annoter, certes pas de la même manière. C’est plutôt sur l’axe accessibilité / objet qu’il faut placer le débat, je pense !

        Répondre
      2. Sildoenfein

        Je me demande d’ailleurs ce qui fonde cette décision. Ce n’est pas pour discuter et dire « mais naaaannn vous faites fausse route », c’est pour comprendre.

        Répondre
  1. Nerghull

    Merci pour la critique de Cthulhu Dark ! Très chouette, très instructive. J’ai quand même envie de voir ce que ça donne sur table. Sans doute à l’occasion d’une VF !

    Répondre
  2. Gherhartd Sildoenfein

    SAV chronique Cthulhu Dark.

    J’ai joué (mené) une partie en deux séances du scénario Screams of The Children de Cthulhu Dark avec deux joueurs. Ce fut très plaisant à mener et, si j’en crois les joueurs, à jouer (notre unique et intermittent spectateur n’a rien dit, lui, par contre). Le scénario est assez linéaire comme prévu mais rend une excellente ambiance à la fois authentiquement lovecraftienne et originale. Authentiquement lovecraftienne, bien plus qu’appel-de-cthulhuienne, par le rythme du scénar, le déroulement du mystère, les thèmes, là où se situent la résistance et l’aspiration… Authentiquement originale par le cadre du Londres victorien, par le jeu des classes sociales inférieures, par l’accroche des personnages (plus viscérale qu’intellectuelle).

    Le scénario est très bien écrit, j’ai pu le mener avec une préparation minimale, traduisant quasi au vol de l’anglais (tout au plus avais-je recherché au préalable la traduction exacte de quelques mots de vocabulaire plus délicats). Le système fait son job.

    Par contre, je n’avais pas anticipé les interactions entre le système et le scénario. Dans ma chronique, je considérai les deux séparément, examinant les mécaniques dans l’optique de les utiliser dans des parties plus improvisées, plus bac à sable, et les scénarios en eux-mêmes sans les relier vraiment aux mécaniques (celles-ci sont d’ailleurs tellement légères que leur présence est très limitée dans les scénarios eux-mêmes, on pourrait croire des scénarios « system agnostics »). Or ce premier scénario est écrit d’une manière particulière. On y retrouve un classique défilé de lieux et de PNJ reliés par un réseau d’indice. Mais, certains indices sont écrits en italique, ce qui indique qu’ils nécessitent un jet de dés pour être découverts. Ce qui est parfaitement logique : le rythme des mécaniques demande des jets réguliers pour mettre en branle la mécanique de lucidité (insight) et la tension qu’elle génère. Il faut qu’il y ait la bonne quantité de jets pour que, statistiquement, la tension soit à son comble en fin de scénario.

    Par contre ces jets, parfaitement traditionnels, tels qu’on les trouverait dans l’AdC, m’ont finalement déplu, pour plusieurs raisons :
    — Le plus souvent, il n’y a pas d’opposition, aucun risque de rater son jet. Les enjeux du jet sont donc a. de connaître la qualité de la réussite et b. le risque de « réussite excessive » qui lèverait un coin du voile sur l’insupportable nature du réel. Or le scénario fourni un peu trop peu de billes pour ce dernier cas, et presqu’aucune pour faire varier la qualité de la réussite. L’enjeu du jet est faible, encore diminué par sa répétition. (Bien qu’il devienne plus stressant vers la fin, mais ce stress est très vite relativisé par une analyse de probabilité simplissime.) Sur chaque jet, il faut pouvoir donner pour chaque information une déclinaison en six degrés de réussite, alors ce sont plutôt des atomes d’information condensés en quelques mots (faciles à repérer dans le texte, fonctionnels en tant qu’indice, évocateurs comme il faut pour l’ambiance, bien placés), c’est difficile. Cela demande un peu de travail, oui, mais je n’ai pas la finesse nécessaire pour distinguer ces 6 degrés à tous les coups. Donc le côté « qualité de la réussite » tombe lui aussi quelque peu à l’eau.
    — Il n’y a pas la variété des jets que l’on trouve dans un jeu à compétences : c’est le « même jet » pour tout. Il faut faire un jet pour interroger le témoin, trouver l’objet dissimulé, échapper au danger… Mais il n’y a aucune variété mécanique, c’est très répétitif, et le jet en perd à force tout son sens (une sorte de saturation sémantique ?).
    — Par ailleurs, J’ai bien intégré à ma pratique rôliste des apports de l’école Gumshoe, ou celle des jeux PbtA (en vrai je le faisais aussi avant, mais je n’avais pas formalisé le pourquoi ni le comment) : il est beaucoup plus intéressant de savoir ce que l’on fait avec l’information que de savoir si on l’obtient ou pas, j’ai donc tendance à donner les indices avec libéralité. Demander un jet à chaque atome d’information me semble fastidieux et contre-productif. Surtout quand, hors de l’enquête, un jet de dés règle plutôt tout une situation, un conflit (ou au moins ce que l’on appellerait une action en PbtA).

    Je ne pense pas que ces problèmes se posent sur une séance plus improvisée, car alors c’est le rythme de la lucidité, donné par la mécanique, qui va rythmer la partie ; ici le nombre de jet est fait pour caler le rythme de la mécanique sur celui du scénario (et encore, sans tenir compte du nombre de joueuse, qui est un grand facteur d’équilibrage). Sans la possibilité d’ajuster la mécanique sur le scénario par exemple par des difficultés, c’est un peu difficile. Bien évidemment, le gardien peut prendre le scénario comme canevas sur lequel improviser, mais la manière dont il est écrit n’encourage pas cela.

    Bon scénario, bon système, alliance un peu décevante. Mais cela a fait une belle séance de mystère lovecratfien au final.

    (Une autre remarque sur les règles, un léger regret : pas de consigne pour jouer la montée de la folie/lucidité. Les joueurs avaient envie de jouer cela, ils l’ont fait, ce qui nous a valu un surprenant et beau pétage de plomb. Mais les règles sont silencieuses là-dessus.)

    (Le message original avec une petite disucssion ici : https://plus.google.com/+GherhartdSildoenfein/posts/5LAjYhKQ7mL )

    Répondre

Répondre à come Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.