Utopiales 2015 – Julien Delorme

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Notre quatrième entretien enregistré aux Utopiales avec les Voix d’Altarides (et le  deuxième publié sur Radio Rôliste) présente Julien Delorme, illustre inconnu car éminence grise de l’édition indépendante qui œuvre à promouvoir et à conseiller les petits éditeurs littéraires.
Rôliste depuis 25 ans, amateur de Bloodlust et Tenga comme d’un paquet de trucs narrativistes (Dogs in the Vineyard, Apocalypse World, Inflorenza…), Julien sert aussi à l’occasion de discret assistant et play-testeur pour des gens comme Thomas Munier ou Fabien Hildwein.

Mais c’est surtout sur son métier d’éditeur et de conseiller éditorial que nous l’avons interrogé : il nous parle ainsi de l’édition indépendante, de la fonction « d’editor » au sens anglophone du terme (accoucheur de projets littéraires) et de comment ces notions pourraient enrichir les projets rôlistes…

(Plutôt que d’essayer de traquer ses multiples projets à travers tout le web, voici une « petite maison d’édition » où intervient Julien Delorme : l’Œil d’Or…)

 

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4 réflexions au sujet de « Utopiales 2015 – Julien Delorme »

  1. LG

    J’ai l’impression que le problème principal de la relation entre un auteur et son « éditeur », c’est d’abord une question de confiance. L’auteur doit avoir confiance dans les « compétences » de l’éditeur pour relire son texte avec efficacité et lui faire des retours objectifs, pas forcément cool, mais objectifs et carrés ; inversement, l’éditeur doit avoir confiance en l’auteur pour savoir que celui-ci ne prendra pas mal des retours quels qu’ils soient. Si cette condition de confiance est remplie, sans aller jusqu’à dire que n’importe qui peut-être éditeur, je pense que même la famille ou des amis proches peuvent remplir ce rôle – sitôt qu’ils sont un minimum compétents et qu’ils savent rester objectif.
    En fait, il est nécessaire qu’un dialogue soit possible, même enflammé, dès lors qu’il permet au projet d’éclore et de se perfectionner.
    Pour ma part, j’aurai du mal à faire confiance à n’importe qui – même un « pro » – et je bosse très bien avec des gens très proches qui savent parfaitement être très méchants parce qu’ils savent que ce n’est pas grave.

    Mais sinon, très intéressante interviou. Merci à tout le monde pour ça !!!

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  2. Julien D.

    Merci pour ton retour LG.
    Tu as tout à fait raison: si l’un ou l’autre n’est pas en mesure de se remettre en cause, c’est compliqué d’avancer. Lorsque j’ai commencé à bosser dans ce métier, une excellente éditrice me disait qu’il n’y avait que trois choses qui comptaient: le texte, le texte et le texte. L’ego de l’auteur et de l’éditeur sont des parasites. Et de voir cette dame fragile attaquer impitoyablement les auteurs qu’elle rencontrait sur des points de textes qui n’avaient rien d’anecdotiques. Et les auteurs, partis vexés, de revenir la semaine suivante pour la deuxième couche, une fois la brulure d’ego guérie. Une expérience formatrice. Le problème des proches et de la famille, c’est la potentielle partialité et, selon les cas, le manque de compétence dans certains domaines traités.
    Il y a, à mon sens, de grandes similarités et des perméabilités entre les métiers d’éditeur de jeu et éditeur de littérature (ou même plus de sciences humaines) et la comparaison est intéressante. Mais il me semble qu’il y a aussi de grandes différences, et notamment le fait que l’éditeur de jeu n’a pas qu’à s’occuper de la lisibilité du texte, mais aussi de sa jouabilité… Ce qui alourdit encore les tâches d’un métier qui en compte beaucoup. Une comparaison plus systématique des deux modèles serait certainement riche en enseignement, tant sur les questions d’édition/fabrication que de commercialisation/communication.
    Du coup, cette petite interview impromptue m’a donné envie d’y réfléchir plus en profondeur. Il faudra trouver le temps d’interroger quelques éditeurs et auteurs indés sur leur pratique et en tirer une petite synthèse…

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